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La numérisation. Une pseudo liberté aliénante ?

Extrait du texte:

Uber, AirBnB, BlaBlaCar,... L'économie collaborative est partout et de plus en plus présente, diffusée et utilisée. Cela est dû notamment au développement numérique au sein des entreprises.

Cette économie collaborative, à tort appelée Ubérisation de l'économie, est souvent vue comme la 4ème révolution industrielle.

Derrière l'évident usage du numérique dans cette révolution industrielle, cette dernière contrairement aux trois précédentes, est surtout caractérisée par une transformation sociétale sans précédent.

Cet article sur l’impact de la numérisation de l’entreprise s’inscrit dans la continuité de mes interventions précédentes, à la fois lors du colloque de l’IP&M à l’EM Strasbourg en 2010 sur le thème « Penser les interstices en management » pour lequel j’avais produit un texte intitulé « Mettre un Manager sur un canapé » mais également mon intervention lors du colloque ACFAS à l’Université Concordia de Montréal en 2014 intitulé « Mieux comprendre et décrypter le pouvoir dans les organisations: apports croisés de la psychanalyse et de la gestion » où j’avais présenté ma contribution : « Il n'y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne ».

Avec l'économie collaborative, l’individu-salarié devient individu-sous-traitant et entre dans une nouvelle forme de lien Homme-Entreprise.

L’entreprise elle-même change. On assiste pour ainsi dire à un glissement, au passage d’une position d’objet des salariés (donneur d’ordre vers exécutant) à celle d’appropriation et de responsabilisation, porteur d’un idéal de voir advenir toujours plus de Sujets…

Pour autant le risque pointe déjà qu’à travers ces relations plus directes, plus engagées, un aspect factice, systématisé par le produit lui-même et ses contours (plus de Liberté, plus de flexibilité mais aussi plus de risques, plus de besoins de travailler même pour des sommes modestes) ne rattrape ce système idéal et ne porte à son auto destruction.

Ces apparences de diminution du poids de l’objet vers un semblant de plus grande place faite au sujet, a pour corollaire le passage d’une apparente inflexion des rapports conflictuels vers des relations plus choisies et engagées en responsabilité.

Elles n’augurent pourtant que le renforcement d’un système binaire initial (Donneur d’ordre - Exécutant) sans que ne puisse venir s’inscrire un espace de jeu, actant avec aisance, la flexibilité tant désirée de part et d’autre des acteurs.

Les limites d’un tel système sont la Consommation Kleenex, la précarisation, l’altération des relations Sociales, la perte voire l’effacement des droits acquis par les négociations déjà calculées au préalable.

Au-delà de l’individu et de l’entreprise, c’est la société toute entière au sens sociologique, c’est à dire le Social, le sociétal, qui va être transformée.

La Question fondamentale concerne peut-être celle d’interroger ce qui fonde ses mutations.

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