Notre actualité

Nos interventions, conférences, news et articles a lire.

Comment aider un jeune qui souffre d’anxiété face aux examens ?

Il est tout à fait naturel de se sentir inquiet à l’approche des examens, car il s’agit souvent d’une période extrêmement stressante. L’anxiété liée aux examens désigne l’état aigu que l’on ressent juste avant, pendant et même après un examen. Si un certain degré d’anxiété est tout à fait normal, celle-ci devient problématique lorsqu’elle est intense, qu’elle persiste dans le temps et qu’elle a un impact sur les résultats scolaires et la vie quotidienne.

Pour certains étudiants, une fois l’examen terminé, leur esprit et leur corps retrouvent généralement leur état de repos et ils sont capables de récupérer. Cependant, certains restent prisonniers d’un état d’anxiété chronique.

Qu’est-ce qui cause le stress des examens chez les étudiants ?

Beaucoup d’étudiants avec lesquels j’ai travaillé ont décrit une peur de l’échec, avant même d’avoir commencé à réviser. Les élèves peuvent être pris de panique en cours lorsqu’on leur rappelle les examens à venir, et réviser devient alors presque impossible lorsqu’ils sont paralysés par cette peur. L’incertitude quant à l’avenir et l’incapacité à prédire les résultats de leurs examens peuvent les conduire à se sentir dépassés et totalement submergés. Les élèves font souvent état d’une peur des commentaires négatifs de la part des autres ou de la comparaison avec leurs camarades, ainsi que d’une peur écrasante de décevoir leurs parents ou leurs enseignants.

Signes d’anxiété liée aux examens chez les adolescents

En tant que parents, vous pouvez remarquer des signes de stress et d’anxiété liés aux examens dans le comportement de votre enfant. Il peut devenir renfermé, irritable, frustré, ou présenter une humeur maussade et un sentiment de désespoir. Vous pouvez constater qu’il évite d’étudier, de réviser et de faire ses devoirs. Il peut rester éveillé tard, peut-être incapable de dormir à cause du stress et de l’inquiétude, ou en raison d’un excès d’études. Sur le plan physiologique, il peut ressentir des nausées, des maux d’estomac, des maux de tête ou des migraines.

Les examens sont un événement important dans la vie des jeunes. Il est donc essentiel de les aider à développer des stratégies saines pour gérer cet événement et d’autres événements stressants de la vie.

Les stratégies visant à soutenir les élèves peuvent cibler leur physiologie, leurs pensées, leurs sentiments et leurs comportements. Par exemple, les stratégies ciblant la physiologie peuvent inclure des exercices de respiration, la méditation, la pleine conscience et la visualisation guidée.

Les stratégies qui ciblent les pensées et les sentiments peuvent inclure la tenue d’un journal ou la discussion avec un enseignant ou un conseiller afin d’identifier et de remettre en question les pensées négatives et les sentiments qui sous-tendent ou contribuent à ces pensées négatives.

Les stratégies qui ciblent les comportements peuvent se concentrer sur les comportements d’étude, tels que les techniques d’examen et de révision qui aident à renforcer la confiance en soi et contribuent à un sentiment de contrôle. Elles peuvent également inclure des stratégies visant à favoriser une bonne hygiène de sommeil et à promouvoir des habitudes de sommeil saines.

Pour que ces stratégies soient efficaces, elles nécessitent un travail d’équipe et un réseau de soutien autour de chaque élève. Ce réseau de soutien peut inclure des pairs, des parents, des enseignants et des thérapeutes.

Stratégies pour aider les adolescents à gérer le stress lié aux examens

1. Favoriser une bonne hygiène de sommeil

Les adolescents souffrent souvent d’un manque de sommeil chronique en raison d’un changement biologique dans leur cycle veille-sommeil, des horaires scolaires matinaux, d’une mauvaise hygiène de sommeil et du stress général lié à la vie scolaire quotidienne.

Les aider à adopter une routine régulière en se couchant à la même heure chaque soir, en visant huit à dix heures de sommeil par nuit et en limitant la consommation de caféine et l’utilisation d’écrans avant le coucher peut être utile, mais s’ils se sentent anxieux, cela aura un impact important sur leur capacité à s’endormir.

La pratique de techniques de réduction du stress telles que les exercices de respiration, la méditation ou toute autre activité permettant de se vider l’esprit avant de dormir, comme tenir un journal ou lire, peut contribuer à réduire le stress et l’anxiété et favoriser un meilleur sommeil.

2. Aide à la révision et aux méthodes de travail

Aidez-les à trouver des idées pour les aider à réviser, car cela renforcera leur sentiment d’autonomie et de maîtrise. Contactez l’école pour savoir ce qu’elle peut proposer aux élèves à l’approche des examens. Il existe de nombreuses techniques, mais elles ne conviennent pas forcément à tous les élèves. Encouragez donc votre enfant à en essayer plusieurs afin de trouver celle qui lui convient le mieux. Il est également important d’encourager votre enfant à faire des pauses pendant ses révisions et à prévoir des moments de repos.

3. Soyez conscient des défis auxquels sont confrontés les élèves ayant des besoins spécifiques

Certains élèves peuvent avoir des difficultés à s’organiser dans leurs études et avoir besoin d’aide pour démarrer ou passer d’une activité à l’autre. Les élèves qui souffrent déjà d’anxiété peuvent avoir besoin d’un soutien supplémentaire à ce moment-là.

L’environnement d’examen lui-même est un facteur de stress supplémentaire en raison de problèmes de concentration, de difficultés sensorielles, d’anxiété sociale, de gestion du temps et peut-être de l’absence de leurs stratégies d’adaptation habituelles. Si tel est le cas, parlez-en à l’école à l’avance, car elle pourra peut-être demander des aménagements auprès du jury d’examen afin d’aider votre enfant ayant des besoins supplémentaires.

4. Aidez-les à identifier leurs difficulétés et à trouver des solutions ensemble

Savent-ils ce qui les préoccupe le plus ? Ont-ils besoin d’aide pour gérer leurs symptômes physiologiques, leur bien-être émotionnel, ou les deux ? Ont-ils besoin d’aide pour leur sommeil, leur alimentation ou leurs techniques d’étude/révision ? Pouvez-vous aider votre enfant dans ces domaines, ou avez-vous besoin de l’aide d’autres personnes, telles que son tuteur, son professeur principal, son proviseur ou un thérapeute ?

5. Donner l’exemple en matière de bonnes pratiques et de comportement

Comment réagissez-vous au stress ? Qu’apprennent-ils sur la manière de réagir au stress en observant ce qui se passe à la maison et comment cela se reflète-t-il dans leur comportement ? Discutez avec eux de la manière dont vous gérez votre stress et de ce qui fonctionne pour vous. Vous pourriez même pratiquer ensemble certaines techniques de relaxation.

Encouragez-les à identifier des stratégies d’autogestion de la santé pour les aider à réduire leur anxiété : qu’est-ce qui fonctionne bien pour eux actuellement ? Y a-t-il d’autres choses qu’ils pourraient essayer ? Il peut s’agir de stratégies pratiques comme organiser leur journée, créer un calendrier de révision, ou de stratégies émotionnelles comme parler à un ami, tenir un journal de gratitude, utiliser des affirmations pour pratiquer l’autocompassion, ou encore d’activités physiques comme faire de l’exercice, s’éloigner des écrans ou manger plus sainement.

6. Prenez le temps d’écouter leurs inquiétudes, de valoriser leurs sentiments et de les relativiser

Les jeunes doivent savoir qu’ils ne sont pas seuls et que d’autres personnes, y compris leurs parents, éprouvent des sentiments similaires. Prévoyez une petite gâterie ou une fête pour marquer la fin des examens.

Valorisez qui ils sont, pas seulement ce qu’ils accomplissent, et rassurez-les en leur disant que vous serez fiers d’eux quoi qu’ils accomplissent, tout en restant positifs et optimistes ! En fin de compte, leurs notes ne définissent pas qui ils sont. Réaffirmez-leur que vous savez qu’ils feront de leur mieux et que cela suffit.

7. Veillez à ne pas ajouter de pression supplémentaire

C’est difficile, car beaucoup de parents craignent que s’ils ne s’emportent pas ou ne prennent du recul, le travail ne soit pas fait. Pourtant, les jeunes doivent apprendre à s’organiser, ce qui peut parfois avoir des conséquences négatives : ils ne rendent pas leurs devoirs à temps, ne révisent pas suffisamment, ou échouent à un examen.

Bien sûr, les jeunes ont besoin d’être guidés, mais en tant que parents, notre rôle est de les aider à développer leur autonomie. Il s’agit donc davantage de les encourager gentiment que de les secouer. Les jeunes sont plus susceptibles de se sentir motivés à prendre en main leur apprentissage lorsqu’ils se sentent maîtres de la situation.

En tant que parents, nous pouvons les soutenir dans la préparation et la planification de leurs examens, mais à part cela, il suffit peut-être d’être présents et disponibles physiquement et émotionnellement, si nécessaire. Leur sentiment d’accomplissement, leur motivation et leur autonomie seront bien plus grands s’ils sont aux commandes, plutôt que si nous sommes ceux qui dirigent tout.

De nombreux jeunes se sentent mieux après les examens, mais ce n’est pas le cas pour tous. Si votre enfant éprouve encore des difficultés après la période des examens, il aura peut-être besoin d’un soutien supplémentaire.

Si l’anxiété et le stress impactent son quotidien, n’hésitez pas à consulter un thérapeute. Si vous rencontrez des difficultés en tant que parent, sachez qu’une aide est également disponible. Accompagner ses jeunes pendant la période des examens peut être extrêmement stressant pour les parents et peut raviver des émotions et des souvenirs difficiles. Prenez donc soin de votre propre bien-être.

Comments for this post are closed.

Les nouvelles dynamiques du travail: d’un brasier du plus pour un rien

Les Nouvelles Dynamiques du Travail ou " Pousse toi de là que je m'y mette "  Intervenant et Auteur de la contribution: …

La numérisation. Une pseudo liberté aliénante ?

Extrait du texte: Uber, AirBnB, BlaBlaCar,... L'économie collaborative est partout et de plus en plus présente, diffusée …

Au-delà de la souffrance au travail: la sublimation une voie vers la reconnaissance

Le travail du sens dans les organisations. De la souffrance au travail à la reconnaissance et à la considération Intervenant …